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Pessan au fil du temps

Pessan au fil du temps

             Le village de Pessan, bâti sur une colline, s’est développé autour de l’abbaye bénédictine, sur la rive droite de l’Arçon. On ignore l’origine de son nom, mais sans doute a-t-il été formé par l’adjonction à un nom propre (Pecius ?) du suffixe –an, qu’on retrouve dans Seissan, Sansan, Orbessan etc. (fundus Pessanus : le domaine de Pecius).

            La commune de vaste étendue – près de 2700 hectares- est traversée du sud-est au nord-ouest par l’Arçon qui prend son cours à Cabarçon (caput Arsonis),  sur le territoire de Haulies, et se jette dans le Gers au niveau de Preignan. Son point le plus haut – 292 mètres – est situé à Lartigolle, à l’est de la commune, non loin de la départementale 626 qui relie Auch à Samatan.

            Un quatrain orgueilleux, écrit en gascon, prétend que Pessan est aussi vieux que l'Eglise de Rome (...astant ancien que le siegge de Roumo) . En fait, le site a été occupé bien avant la naissance de Rome, au néolithique, si l’on en juge par les outils de silex, lames et haches, découverts au lieu-dit le Dauphin. Des débris de poterie et de tuiles datant de l’époque  gallo-romaine ont été également découverts dans quelques sites de la commune.

 L'abbaye :

L’histoire du village se confond avec celle de l’abbaye, créée avant le VIIIe siècle, par des moines de l’ordre de St-Benoît, venus peut-être de Saint-Gaudens (ces moines par la suite restèrent dans « la stricte obédience », n’adhérant ni à la réforme de Cluny ni à celle de Cîteaux). C’est une abbaye très ancienne puisqu’en 817 un abbé de Pessan participa au concile d’Aix-la-Chapelle, et il fut décrété qu'elle serait dispensée du paiement de l'impôt. .

            Détruite par les Sarrasins vers 725, relevée par Charlemagne, ravagée encore par les Normands au IXe siècle, et relevée cette fois par les comtes d’Astarac, elle connut encore d’autres déboires : en 1250 un incendie détruisit l’église et l’abbaye, mais deux ans plus tard, deux ans seulement, elle put être consacrée par l’archevêque Hyspan de Massas. En 1473 elle tomba en commende, c’est-à-dire qu’elle fut donnée à des abbés qui se contentaient d’en toucher les bénéfices, sans y mettre jamais les pieds.

            Plus tard, en 1748, à la demande des moines qui la réclamaient depuis longtemps, elle fut sécularisée, et les moines cédèrent la place à un chapitre de douze chanoines (mais l’abbé commendataire perdura jusqu’à la Révolution). Vendue comme bien national en 1798 pour 110 100 francs, l’abbaye fut rasée et ses matériaux revendus. Le terrain sur lequel elle s’élevait fut racheté une première fois en 1812, puis  en 1873 par l’abbé Gabent, curé de la paroisse, qui construisit la chapelle St-Joseph, contiguë à l’église pour la consolider. Auteur d’une Monographie de Pessan, (riche mais assez peu objective), il s’employa à sauver de l’église ce qui pouvait l’être.

 Le XXe siècle :

             La Grande Guerre coûta la vie à 27 Pessanais – ce qui contribua  au mouvement de dépopulation qui s’amorçait.

            A Pessan, le souvenir de ces soldats est rappelé en deux endroits, le Monument aux Morts  et l’église, où une plaque de marbre surmontée d’un fronton et de deux colonnes, porte les noms des tués écrits en lettres dorées. De part et d’autre de celle-ci, sur deux autres plaques, on peut voir leurs photos. Mais le tableau est incomplet car il manque sept noms.

            Le Monument aux Morts, érigé au centre du village, fut inauguré le 20 mai 1923 en présence du Préfet. Il est également incomplet puiqu'il ne compte que vingt-cinq noms.

            Durant la Seconde Guerre mondiale, le nom d’Auguste Sempé, maire de Pessan, reste lié à la Résistance dans le Gers. Membre du mouvement « Combat », il reçut et cacha dans sa ferme du Basté plusieurs résistants ou clandestins et aussi, en 1944, Ernest Vila, chef de la Résistance dans le Gers.

            Le 15 octobre 1989, une plaque commémorative fut dévoilée à la Trouquette par M. Méric, Secrétaire d’Etat aux Anciens Combattants : « En ce lieu le 8 août 1944 dans la clandestinité, sous la présidence d’Ernest Vila le Comité Départemental de Libération du Gers a tenu sa première réunion, pour préparer l’installation des nouveaux pouvoirs à la Libération ».

            En 1943, le maire eut aussi à célébrer dans la clandestinité le mariage du général Pierre de Bénouville, un des hauts responsables de la Résistance, avec Georgette Thimonnier (le marié raconta lui-même la scène dans un livre publié en 1945, Le sacrifice du matin). Le mariage fut célébré non pas à la mairie, mais au Basté, le 22 juin, soit le lendemain de l'arrestation à Caluire de Jean Moulin, que le général avait d'ailleurs rencontré. Vu les circonstances, les mariés n'eurent pas à fournir leurs extraits de naissance, l'un étant né à Amsterdam, l'autre à Riga, en Lettonie...

Patrimoine, monuments, objets d'art :

            Le village du Moyen-Age avait deux portes fortifiées : la porte du dessus, près de l'actuelle salle des fêtes, a disparu, et celle "du dessous" (porto de bach), restaurée en 1994 qui, avec l'église, donne au village son cachet. Cette porte fortifiée est inscrite à l'Inventaire des Monuments Historiques depuis le 21 février 1973.

             Quant à l'église, qui est classée Monument Historique dans sa totalité depuis le 1er mars 1960, elle possède des curiosités remarquables et classées : une Vierge de Pitié du XVIe en bois doré ; trois lustres de bois doré (il n'en reste que deux) de la fin du XVIIIe, récemment restaurés ; les stalles de bois sculpté datant du XVIe siècle ; l’autel du chœur en terre cuite polychrome et pierre, de la fin du XIXe siècle ; quatre grands tableaux, l’ Annonciation, la Visitation, le Lavement des pieds et les Disciples d’Emmaüs, qui décorent la nef et qui seraient l'oeuvre de Jean-Baptiste Smets (1712-1783). Il était le fils de Jacques, peintre belge qui naquit à Malines à la fin du XVIIe siècle, et qui se fixa à Auch.

           Par ailleurs, la commune compte plusieurs châteaux : La Rochette, Salleneuve, Lartigolle et La Trouquette, ce dernier ravagé par un incendie en 1946.

                                                                                                                             H.A.

Photos jointes :

- Plaque de marbre à l'église, portant les noms des pessannais tués à la guerre 1914-1918.

- Plaque commémorative à la Trouquette datant de 1989, sur la résistance dans le Gers (2 photos)

- Personnalités présentes pour le dévoilement de cette plaque commémorative (de gauche à droite) : M. MERIC, secrétaire d'Etat aux anciens combattants, M. DE MONESTROL, Président du Comité d'Union des combattants de la Résistance intérieure, et M. ALVADO, maire de Pessan en 1989.

 

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